Réactions de la Russie et de l’UE après les élections en Géorgie

Découvrez les réactions de la Russie et de l’Union européenne après les élections en Géorgie. Les influences des deux puissances sur la Géorgie, les dynamiques des relations internationales et les développements politiques dans la région.

Réactions de la Russie et de l’UE après les élections en Géorgie
Yayınlama: 29.10.2024
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Réactions de la Russie aux Élections en Géorgie

Dmitry Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, a sévèrement critiqué la présidente géorgienne Salome Zurabichvili, qui a déclaré ne pas reconnaître les résultats des élections tenues en Géorgie le week-end dernier. Medvedev a déclaré : « Le président fantoche de la Géorgie a refusé d’accepter les élections et a agi de manière anticonstitutionnelle en appelant à un coup d’État. Dans de tels cas, la pratique standard est le licenciement et l’arrestation. »

Lors des élections générales du 26 octobre en Géorgie, la victoire du Parti du rêve géorgien, pro-russe et au pouvoir, a suscité un large écho au sein de la communauté internationale. Suite à la déclaration de la présidente Salome Zurabichvili affirmant qu’elle « ne reconnaît pas les résultats des élections », Medvedev a partagé ces mots sur les réseaux sociaux : « Le président fantoche de la Géorgie a refusé d’accepter les élections et a agi de manière anticonstitutionnelle en appelant à un coup d’État. Dans de tels cas, la pratique standard est le licenciement et l’arrestation. »

Une Nouvelle Époque dans les Relations avec la Géorgie

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a déclaré que la Russie, qui n’a pas de relations diplomatiques avec la Géorgie depuis 2008, est prête à évaluer d’éventuelles propositions venant de Géorgie. Lavrov a déclaré : « La partie russe est prête à évaluer d’éventuelles propositions visant à développer les relations avec les représentants du gouvernement géorgien. Nous n’avons jamais évité les contacts. Nous n’avons actuellement pas de relations diplomatiques, car l’ancienne administration géorgienne a suspendu les relations diplomatiques. Cependant, nous avons des représentations à l’ambassade de Suisse pour protéger nos intérêts respectifs sur nos territoires. »

Réactions aux Résultats Électoraux

Selon les résultats de la Commission électorale centrale des élections du 26 octobre, le Parti du rêve géorgien au pouvoir a remporté 53,93 % des voix, obtenant ainsi sa quatrième victoire consécutive. Les autres partis ayant franchi le seuil des 5 % et ayant obtenu des sièges au parlement sont :

  • Coalition pour le Changement : 11,03 %
  • Mouvement national uni : 10,1 % (le parti de l’ancien président emprisonné Mikheil Saakashvili)
  • Géorgie forte : 8,81 %
  • Gakharia pour la Géorgie : 7,7 %

Il est prévu que l’opposition détienne 61 sièges dans le parlement de 150 sièges, tandis que le Parti du rêve géorgien devrait en avoir 89. Cependant, la déclaration de l’opposition et de la présidente Zurabichvili ne reconnaissant pas les résultats des élections a entraîné une montée des tensions dans le pays. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de la capitale Tbilissi hier soir, se rassemblant devant le bâtiment du parlement pour exiger de nouvelles élections.

Réactions de l’UE

Treize pays membres de l’Union européenne (UE) ont publié une déclaration conjointe hier concernant les élections parlementaires en Géorgie, affirmant : « La violation de l’intégrité électorale n’est pas conforme aux normes attendues d’un pays candidat à l’UE et constitue une violation de l’orientation européenne légitime du peuple géorgien. Le respect de l’État de droit, la tenue d’élections libres et équitables, font partie intégrante des progrès de la Géorgie sur la voie de l’UE. »

Tensions entre la Géorgie et l’Occident

Les élections se sont déroulées dans l’ombre des relations tendues entre Tbilissi et l’Occident. Alors que le processus d’intégration à l’OTAN et à l’Union européenne demeure une priorité pour la Géorgie, les relations entre l’administration de Tbilissi et certains pays occidentaux se sont récemment détériorées. En raison de la loi « Sur la transparence de l’influence étrangère », qui a conduit à de longues manifestations en avril et mai et qui a été qualifiée de « loi russe » par l’opposition, le processus d’adhésion de la Géorgie à l’UE a été suspendu. L’UE a suspendu une aide de 30 millions d’euros prévue pour l’armée géorgienne en 2024, tandis que les États-Unis ont également annoncé certaines sanctions. Les États-Unis ont également déclaré avoir suspendu une aide de 95 millions de dollars destinée à la Géorgie et un exercice militaire commun prévu pour cette année, tout en imposant une interdiction de visa à certains responsables géorgiens.

Proposition de « Charte de Géorgie » par la Présidente

La présidente Salome Zurabichvili a qualifié la loi « Sur la transparence de l’influence étrangère » de menace dans les négociations avec l’UE. Afin de faciliter le processus d’intégration européenne, elle avait appelé en juin les partis d’opposition à s’unir et avait convenu d’une « Charte de Géorgie » avec quatre grands groupes. Cet accord stipule que si l’opposition gagne les élections, un gouvernement provisoire sera formé, après quoi les lois considérées comme une menace sur la voie de l’UE pour la Géorgie seront retirées et des élections anticipées seront convoquées.

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