Le leader de l’opposition Gannushi, en prison tunisienne, entame une grève de la faim

Le leader de l’opposition Gannushi, en prison tunisienne, entame une grève de la faim
Yayınlama: 20.02.2024
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Rashid el-Gannushi, chef du Mouvement Ennahda, actuellement en prison en Tunisie, a entamé une grève de la faim.
On a rapporté que Rashid el-Gannushi, le chef du principal parti d’opposition, le Mouvement Ennahda, a entamé une grève de la faim en prison en Tunisie. Le porte-parole du parti, Imed Khemiri, a déclaré dans un communiqué que Gannushi, 82 ans, a entamé la grève de la faim hier pour attirer l’attention sur la situation des prisonniers politiques et la violation de leurs libertés, exigeant un retour à la démocratie dans le pays.
Gannushi, le leader du Mouvement Ennahda, arrivé au pouvoir après la révolution de 2011 en Tunisie, a été arrêté le 20 avril 2023 dans le cadre d’une enquête pour « complot contre la sécurité de l’État ». La semaine dernière, six politiciens de l’opposition détenus dans la même enquête ont entamé une grève de la faim pour demander à être jugés sans détention. Gannushi a également été condamné à trois ans de prison le 1er février pour avoir reçu un financement étranger lors des campagnes électorales de 2019.

Crise politique en Tunisie
Le président tunisien Kays Said a limogé le Premier ministre en exercice le 25 juillet 2021, invoquant « le pays étant en danger », et a suspendu les pouvoirs du Parlement. Said a étendu ses pouvoirs en signant un décret le 22 septembre 2021, mettant également le pouvoir exécutif sous son contrôle. Said a annoncé en février 2022 que le Conseil supérieur de la magistrature avait été dissous et qu’un référendum sur les amendements constitutionnels aurait lieu le 25 juillet 2022. Lors du référendum, qui a enregistré un taux de participation de 30,5%, la nouvelle constitution a été approuvée par 94,6% des voix. À la suite du changement dans la constitution, les pouvoirs du Parlement ont également été restreints.

L’opposition accuse Kays Said de museler la presse et d’imposer un régime autoritaire, arguant que l’amendement constitutionnel a brisé la démocratie construite après la révolution de 2011. Said, qui rejette ces allégations, a déclaré que ceux qui le critiquent seront considérés comme coupables, traîtres à la patrie et terroristes, et que les juges qui les libèrent seront considérés comme des complices.

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